ORGASMES AU FÉMININ

Toutes les femmes connaissent les orgasmes, mais saviez-vous comment ils se déclenchent ?

Imprévisible et fragile, le plaisir d'une femme est plus mystérieux que celui d'un homme.

Moins "mécanique", elle est soumise à de nombreux paramètres émotionnels qui peuvent la perturber.

Estime de soi, lâcher-prise, faire confiance aux autres, etc. Telles sont les clés de s'adonner à fond.

Qu'est-ce qui déclenche l'orgasme chez la femme ?

Rapide ou lent, intense ou aléatoire, facile ou laborieux, etc., l'orgasme féminin est un plaisir délicat, imprévisible, qui surgit ou s'éclipse malgré un début prometteur.

Pourquoi est-ce plus difficile pour les femmes que pour les hommes ?

Parce que les préoccupations des hommes sont basées sur la luxure plutôt que sur le plaisir : pas « vais-je jouir ? », mais « vais-je bander ? ».

Les femmes savent que leur plaisir ne dépend pas de leur désir.

Nous pouvons essayer de comprendre et de lever certains blocages.

L'estime de soi :

Cette confiance en soi, qui aide à mieux vivre chaque jour, est essentielle pour qu'une femme atteigne l'orgasme. En matière de sexualité, cela passe par la confiance en son propre corps, dans l'image qu'il renvoie.

Cela n'a rien à voir avec un corps parfait : au contraire, l'obsession de la perfection peut créer un conflit interne, comme la peur d'être nu, le refus de se faire caresser à certains endroits ou le contrôle de son image pendant l'amour.

Les mensurations, la forme des seins ou la taille des cuisses n'ont rien à voir avec la certitude intime que le corps a la capacité de donner et de recevoir du plaisir.

Atteindre ce sentiment intime de sécurité signifie qu'il faut cesser de considérer l'orgasme comme un défi, apprendre à en profiter à son rythme, ne pas se concentrer sur le plaisir de son partenaire, ne pas supposer que le nôtre ne dépend que du vôtre ; c'est enfin accepter que l'orgasme est une expression naturelle du plaisir sexuel qui n'appartient qu'à soi-même.

Avoir confiance en soi, c'est encore échapper au regard culpabilisant des siècles passés : « les femmes honnêtes ne jouissent pas. »

Jouir plus que le voisin, fantasmer plus que sa collègue ou avoir plus d'amants que sa copine ne peut vous mener qu'à une impasse.

Le lâcher-prise :

Pour beaucoup de femmes, le plaisir est agité, la pénétration psychologique n'est jamais anodine. Ils oscillent entre l'envie du pénis et la peur de la pénétration. Au gré des jours, des instants, ces deux sensations se succèdent, cela continue d'inquiéter l'inconscient des femmes, car elles peuvent avoir peur de l'envahissement et douter de leur capacité à accueillir le sexe de l'homme.

À cette inquiétude, s'ajoute celle d'être submergée, emportée par l'orgasme, que l'on ne dénomme pas pour rien « petite mort ».

> Ce plaisir ne risque-t-il pas de les engloutir ?

> Pourquoi ne parviennent-elles pas à se laisser aller à écouter cette petite voix qui les guide vers l'orgasme ?

Parce qu'elles craignent que cette voix ne dévoile des choses pas très agréables sur elles-mêmes, un peu dégoûtantes. Ou qu'elle leur fasse prononcer des obscénités qui sortiraient de leur bouche tels les crapauds s'échappant des lèvres des méchantes filles dans les contes.

Les femmes ont peur de découvrir que leur plaisir est infidèle à ce qu'elles croient et voudraient être. Lâcher ces peurs inconscientes est possible quand le cerveau peut déconnecter en vue de se concentrer sur les sensations ressenties.

La confiance en l'autre :

Partenaire de vie ou coup d'un soir, la confiance est une condition nécessaire à l'orgasme. Car l'autre, homme ou femme, a un extraordinaire pouvoir de blocage ou de libération, « un bon partenaire est celui qui ne nous met pas en danger. »

Il est en prise avec son propre désir et celui de son partenaire, il n'a pas un plan ou une dissimulation. Il laisse suffisamment de place à la création selon son motif. Avec lui, il n'y a rien qui semble ridicule, inapproprié, répétitif ou dégradant.

Faire confiance à l'autre, c'est sortir à nouveau des normes données, pour pouvoir se suivre et nourrir le dialogue émotionnel qui parcourt le corps.

Cela signifie aussi que vous arrêtez de regarder votre propre désir et donner aux hommes ce type de plaisir : comme la fellation.

> Qu'est- ce que j'aime, qu'est- ce que je veux ? Sont les seules questions à se poser.

Avoir des fantasmes sexuels :

Faire l'amour avec d'autres personnes, à l'église, sur une plage ensoleillée, dans un avion, dans une cabine d'essayage, dans une forêt cachée, à la piscine ou encore au travail, etc.

Nous avons tous besoin de ces petits films intérieurs excitants pour alimenter la luxure et pour atteindre le summum du plaisir.

Les scénarios les plus courants et, selon les psychanalystes freudiens, les plus efficaces impliquent des situations de domination ou d'humiliation. Pour un homme qui se fait manipuler par une femme compétente (ou inversement, pour contrôler une pure jeune fille).

C'est aussi le constat de Claude Crépault, professeur de sexologie à l'Université du Québec au Canada.

Il ne s'agit pas de masochisme, mais d'une production qui permet de dire : « Je ne suis en rien responsable du plaisir que je reçois, mais j'éprouve le désir de quelqu'un d'autre. »

Selon un expert canadien, ces fantasmes sont « les plus » ; archaïque de tous.

Ils seraient les restes altérés de la sexualité infantile, dans laquelle le désir de l'enfant est dirigé vers son père ou sa mère, les figures dont il dépend et auxquelles il doit obéir.

Nos fantasmes intérieurs ne donnent jamais une bonne image de nous. Selon les freudiens, ils constituent notre côté pervers.

Contrairement aux vrais « sadiques » qui ont besoin qu'on les fasse agir pour leur propre plaisir, les personnes dites « normales » sont presque toujours satisfaites de leurs rêves érotiques, seules ou avec un partenaire.

Vivre le moment présent, concrètement, demeure peut-être la clé pour mieux vivre le quotidien, mais ce n'est pas la voie royale vers l'orgasme.

Accepter nos orgasmes :

L'orgasme est imprévisible, voire inattendu. Et vous devez accepter que la joie soit là où pas !

De l'utérus, nous gardons la mémoire des mouvements de notre corps contre la paroi utérine. Le toucher des gestes amoureux nous ramène à cette époque de tendresse peau à peau. Un acte sexuel est l'incarnation de sentiments, un moment sublime.

En ce moment, nous semblons n'être que des sentiments : des frissons, de l'excitation, de la détente, voire des larmes ou des rires. Un orgasme, ces quelques secondes de plaisir intense, c'est l'aboutissement de tout.

L'orgasme est une danse intérieure qui, pour beaucoup de femmes, n'est donnée qu'avec le temps, celui dont elles ont besoin pour se laisser aller, entrer dans l'intimité de leurs sensations, de leurs envies, de leur désir.

Lâcher-prise, approcher ses ressentis, ses désirs et ses envies. Trouver une nouvelle dimension en soi, prendre le contrôle de son corps, libre expression de la part animale, mais aussi développer le jardin des sentiments et des fantasmes, etc.

Il faut prendre des risques quand on découvre sa sexualité. On reçoit du capital sexuel à l'adolescence, mais pour en profiter de manière enrichissante, c'est-à-dire d'une manière qui ne se répète pas, il faut affiner son orgasme, le développer.

C'est le travail d'une vie. Un travail qui demande de la curiosité et de la créativité, que nous faisons ensemble.

Se connaître, pour mieux vous surprendre, telle pourrait être la devise de ceux qui ne se contentent pas du plaisir mécanique.

La dimension ludique de la sexualité est essentielle.

Dans la sexualité, se fixer un but c'est partir sur une mauvaise route. Il faut accepter que s'exprime cette part de nous-même qui nous échappe.

Orgasme clitoridien ou vaginal ?

L'un n'est pas « plus », meilleur que l'autre, bien que la lecture de certains essais psychanalytiques suggère le contraire. S'ils sont contraires, c'est parce qu'ils renvoient à des situations fantasmatiques différentes.

L'orgasme clitoridien fait référence à une vision de soi phallique et active : symboliquement, le clitoris est l'équivalent du pénis. Ceci est similaire à la bisexualité psychique humaine naturelle que Freud a identifiée chez les enfants des deux sexes. Elle peut également apparaître dès la petite enfance, lorsqu'une petite fille, sauf en cas d'abus sexuel, n'a pas conscience de l'existence de son vagin.

Orgasme qui reste rapide, libérateur, et correspond au registre instinctif.

L'orgasme vaginal, nécessite le consentement à s'abandonner et à retrouver la « passivité active » caractéristique de la sexualité féminine.

Les sexologues modernes se rendent compte que presque toutes les femmes parviennent à atteindre un orgasme clitoridien, ne serait-ce que par la masturbation. En revanche, seul un tiers atteindrait l'orgasme vaginal.

Pour résumer :

Mesdames, n'ayez pas peur de votre corps, de vos plaisirs orgasmiques ni même de faire une fellation à votre partenaire : l'orgasme n'est pas que pour vous, il est aussi pour lui.

Petite touche finale :

Nous venons de parler des orgasmes vaginal et clitoridien, mais il faut reconnaître, qu'il y a encore trois autres orgasmes en réalité :

1. Orgasme combiné :

Doublez le plaisir ! Cet acte sexuel est un heureux mélange clitoridien vaginal.

Oui, oui, orgasme simultané. La durée de cet orgasme varie de 1 à 15 minutes et se termine par une explosion d'émotions. Très souvent, les femmes préfèrent la position du missionnaire, qui offre de meilleures opportunités pour y parvenir.

2. Orgasme produit par l'activité sportive :

Vous avez bien lu ! Une autre raison de faire de l'exercice, mais attention, ce n'est pas un orgasme explosif, comme mentionné plus haut. Cet orgasme peut être atteint après plusieurs exercices différents. Tout devrait commencer par un bon entraînement cardio, suivi d'un travail sur les abdominaux. Faites des exercices qui impliquent de suspendre vos jambes car ils font travailler les muscles abdominaux inférieurs. Il s'agit de faire plusieurs séries d'entraînement jusqu'à ce que la fatigue s'installe et de continuer lorsque l'excitation orgasmique se fait sentir.

3. Orgasme anal : Cet orgasme a longtemps été mitigé.

Existe-t-il vraiment ou pas ?

Cependant, cette zone est très érogène et encore plus sensible que les autres. Toutes les terminaisons nerveuses rendent la zone difficile, mais apprivoisée pour les curieux qui choisissent de s'y aventurer. Par conséquent, il est tout à fait possible d'avoir un orgasme anal par stimulation orale, avec les doigts ou par pénétration, voire les trois si madame veut bien !